Nicolas Choquet
dit Champagne
Notes biographiques supplémentaires
Il a eu deux Choquette qui sont venus en Nouvelle-France, mais il n'y a qu'un seul ancêtre à toutes les familles CHOQUET-CHOQUETTE.
Antoine CHOQUET, fils d'Antoine et Claude CAILLET, de St-Eustache, ville et archevêché de Paris, épousa Anne TROTTAIN le 29 janvier 1691 à Batiscan. Ils eurent trois enfants, Joseph-Étienne, Marie et Antoine, mais les deux garçons moururent en bas âge, et cette lignée s'arrête donc ici. [S5]
Quant
au seul ancêtre des CHOQUET-CHOQUETTE, il s'appelait NICOLAS, fils
de Nicolas
CHOQUET et de Claudine GREUET. (Voir
les précisions sur le
nom GREUET). Il fut baptisé le
14 février 1644 [S10], à l'église
de St-Firmin de la porte, à Amiens, en Picardie, France.
Cette ville fait aujourd'hui partie du département de la Somme.
Les archives départementales d'Amiens nous révèlent que Nicolas avait 4 frères, Jean, Firmin, Jacques et George, et une soeur, Élisabeth. Malheureusement, l'acte de mariage de ses parents, Nicolas et Claudine GREUET, demeure introuvable (on croit que les documents ont été perdus dans un incendie). Il semble que les grands-parents de notre ancêtre seraient Nicolas CHOQUET et Jeanne CHASTEL, et qu'ils se seraient mariés vers 1614 à Amiens. Nous tentons toujours de confirmer cette information, qui apparaît, semble-t-il, dans l'International Genealogical Index des Mormons.
Son arrivée en Nouvelle-France
Nicolas Choquet faisait partie du célèbre régiment de Carignan. « Le régiment est envoyé en Nouvelle-France en 1665 pour y combattre les Iroquois qui harcèlent les établissements français.».1 Nicolas débarque au pays (à Québec) le 18 août 1665 à bord du navire L’Aigle d’or comme soldat de la compagnie Salière. Il est confirmé à Québec quelques jours plus tard, le 24 août.
L’origine de son surnom dit « Champagne » n’est pas claire. Michel Langlois, dans son Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700)2 indique : « On l'identifie avec le nommé Champagne qui faisait partie de cette compagnie. » Nos notes personnelles, tirées des recherches de monsieur Gaston Choquette, indiquent plutôt que son surnom de CHAMPAGNE lui vient du traditionnel baptême du régiment de Carignan.
Selon les listes du Fort Chambly, Nicolas séjourna quelque temps dans cet établissement, maintenant lieu historique national.
Son mariage avec Anne Julien, et son établissement à Varennes
Nicolas s'est marié, à l'église Notre-Dame de Montréal, le 12 novembre 1668 [S10], à Anne Jullien, fille de Pierre Julien et de Marie de Pien, de Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris, une Fille du Roy. Le certificat de leur mariage existe encore dans les voûtes de l'église Notre-Dame de Montréal. Un premier enfant, Julien, nait à Québec le 14 septembre 1669.
Lorsque la paix fut revenue au pays, Nicolas a eu le choix, avec son capitaine (d’après nos recoupements historiques, il s’agirait de Michel-Sidrac du Gué), de retourner en France avec son régiment ou de rester au pays. Ceux qui avaient décidé de rester au pays avaient été gratifiés d'une concession de terre près de leur capitaine.
En 1972, Sidrac Du Gué obtint une concession de terre sur l'Ile Sainte-Thérèse, où Nicolas s'est donc établi comme fermier. L'Ile Sainte-Thérèse est située dans le milieu du fleuve Saint-Laurent, à 10 milles en aval de Montréal, directement en face de Varennes.
Plusieurs transactions notariées nous indiquent qu’entre 1672 et 1687, notre ancêtre partagea son temps entre la Seigneurie de l’Ile Ste-Thérèse et « une terre de sept arpents de front au Cap-de-la-Trinité [à Varennes] avec une boulangerie pour servir de logement ». En 1701, il alla s’établir sur une terre de cent soixante arpents dans la seigneurie de Sainte-Marguerite entre celle du Cap-de-la-Trinité et celle de Verchères. » 3
Notes
Nicolas et Anne eurent les enfants suivants, tous nés à l'Ile Ste-Thérèse, sauf Julien, né à Québec (un * indique que l’enfant est mort en bas âge) :
Nicolas vécut jusqu'à l'âge de 78 ans et 11 jours (son acte de décès dit qu'il avait 74 ans). Il mourut le 25 février 1722 à Varennes et fut inhumé le même jour dans le cimetière de la paroisse Ste-Anne-de-Varennes. A noter que sur l'acte de sépulture, il est simplement identifié comme étant « le bonhomme Choquette ».
Les descendants de Nicolas se sont établis en premier lieu à Varennes, près de Montréal, pour, par la suite, se propager dans les régions de Verchères, Saint-Denis sur le Richelieu, Beloeil, St-Mathias, Marieville, Richelieu, St-Hyacinthe, dans la région d'Iberville, de Laprairie, etc., et, depuis 300 ans, on les trouve partout, tant aux Etats-Unis, dans les états de l'est que dans l'ouest, ainsi que dans les autres régions du Canada à l'est et à l'ouest.
Les premiers colons écrivaient leur nom Choquet, mais, par la suite, il a été écrit Choquette ou Choquet tel que les noms Paquet-Paquette, etc.
Dans le village de Varennes a été érigé un monument à la gloire du pionnier NICOLAS CHOQUET lors du 300e anniversaire de son arrivée au pays et dans la région. Ce monument est situé au coin des rues Nicolas-Choquet et René-Gauthier.
Le 24 août 1664, a été confirmé à Notre-Dame de Québec, Nicolas Chouquet, 20 ans. Il est possible que ce soit une déformation de Choquet, puisque cela correspondrait à l'âge que Nicolas I avait à ce moment-là. Cependant, le tout reste à vérifier puisqu'il est généralement acquis que Nicolas est débarqué à Québec en 1665.
Nicolas habitait la paroisse Ste-Anne de Varennes. Il avait 38 ans, et figurait à titre d'habitant. Sa femme Anne Jullien avait 30 ans. Ils avaient 4 enfants:
Plusieurs personnes sont évidemment curieuses de connaître l’origine du nom «Choquet». Il y a presqu’autant de réponses qu’il y a d’historiens ! En voici une, selon les notes de Gaston Choquette (1900-1977) : De Choques, commune du Pas de Calais, arrondissement de Bethune (France). Choquet est un pot en étain. L'anglais Coket signifiait vase servant de mesure et le bas latin coketa donnait le même sens. Moisy, au mot choquet, dit « vase en terre cuite servant à boire ». Choquet et choque (vase plus grand) doivent leur origine à l'habitude qu'ont les Normands, en réunion, de ne jamais vider leurs verres sans les choquer l'un contre l'autre, autrement dit, sans trinquer.
(Dans Origines des familles
Canadiennes-françaises par
N.E. Dionne, à la Bibliothèque municipale de Montréal).
Autre définition, qui nous a été envoyée par Bernard Choquet, de Leers, en France (à la frontière belge) : « Les vikings, après avoir payé l'impôt, « choquet » [choquaient] leurs cornes de boisson comme accord de paiement. »