Jeanne, fille d'Hector,
petite-fille d'Henri
Jeanne Choquette est née au Mont
St-Grégoire en 1909. Sa nièce, Louise-Choquette-
Chartrand,
nous a prêté son album familial, dans
lequel nous avons retrouvé la chronologie suivante, écrite par
Jeanne elle-même:
Grand-père Henri (1848-1927) a eu la chance de connaître son grand-père Joseph (1787-1865). Joseph devint orphelin à l'âge de 7 ans. Son père Jacques et son grand-père sont décédés la même année (1794). Grand-père parlait beaucoup de la varicelle (black chicken-pox). J'ai lu dans un livre écrit par un professeur de l'Université Laval (Québec) qu'il y eut une épidémie de varicelle au Québec dans les années 1791-92-93.
1824
Joseph et sa femme Marie-Céleste
Decelles et leurs huit enfants (6 garçons & 2 filles) (qu'ils
avaient à ce moment là) ont laissé Varennes pour les Grand
Bois de Saint-Grégoire (que l'on appelait alors Mount Johnson) un endroit
que m'a montré mon grand-père. La terre récemment défrichée
produisait de superbes récoltes de blé. Tous les automnes Joseph
le vendait à bon prix à Saint-Mathias. On appelait cette période
: "Les bonnes années prospères".
1837
Leur fils Joseph
fréquentait une jeune fille de Saint-Charles-sur-Richelieu, Marie-Desanges
Poulin (la fille d'Etienne Poulin et Charlotte Hébert). Grand-père
aimait beaucoup raconter les évènements de 1837. Son père
lui en avait tellement parlé. Une chose est certaine, quand Joseph et
Marie Desanges (Lili pour les intimes) se sont mariés au début
de 1841, la famille Poulin avait déjà déménagé
de St-Charles à Ste-Marie de Monnoir (maintenant Marieville). Joseph
avait bâti une belle maison située au pied du Mont St-Grégoire
(ou Mount Johnson) sur un lot qu'il avait presque terminé de défricher.
Cette propriété appartient maintenant à Gaston Lalanne
(1976).
La première entrée au registre de la paroisse de St-Grégoire fondée à Noël 1841 a été inscrite le 11 février 1842, le baptême d'Alfred (le fils de Joseph Choquet et Marie Desanges Poulin). Parrain: Etienne Poulin, marraine: Marie Céleste Decelles. Comme l'exigeait la tradition d'alors, une personne de chaque côté fût choisie.
1848
Henri
est né en 1848. En 1870, il se marie à Mathilde
Letarte qui avait terminé ses études au couvent
de La Présentation de Marie (Marieville).
Depuis l'avènement des routes ferroviaires, la Nouvelle-Angleterre & New-York s'approvisionnaient maintenant en grains provenant de l'ouest américain. On ne pouvait pas accepter la misère. L'exode vers les Etats-Unis commençait. Joseph projeta alors de répéter l'exploit de son père à l'ouest de l'Amérique: "De produire du blé aussi haut que les épaules d'un homme" et de plus, en vendre beaucoup
1874
Toute la famille de Joseph Choquette émigre vers les U.S.A (voir autre
texte à ce sujet). En premier à Woonsocket, R.I. Puis ensuite
à Campbell, au Nebraska, mais Henri et Alfred restèrent à
Woonsocket. Mon père Hector
est né là, en l884, et fût baptisé en l'église
du Précieux Sang.
1896
Henri, Mathilde, leurs enfants: Alexandrine
et Hector, sont retournés à St-Grégoire. Henri a acheté
la propriété de son beau-père, Athanase Letarte. Quand
ma mère, Gertrude Métras
se joint à la famille, Mathilde était très heureuse de
lui souhaiter la bienvenue dans sa nouvelle maison située au 530 avenue
de la Montagne. Je suis née
en 1909.
Je me rappelle peu de choses de cette maison. Il y avait un tapis de Turquie, roux ou bronze, qui couvrait le plancher du salon, l'entrée, la salle à manger et l'escalier. Les rideaux blanc, bien empesés avec de gros plis de haut en bas, placés à angle entre deux fenêtres et il y avait une fougère avec beaucoup de feuilles qui s'étendait au dessus du piano à queue. Le lustre doré que l'on descendait et remontait à chaque fois que l'on voulait allumer les trois lampes au gaz. Le grand miroir, la peinture à l'huile et l'album photos de feutre rouge dans lequel il y avait toutes les photos de famille. Le dessus de marbre de la table du salon est dans mon garage.
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